Les Bras Nus
Edition/Théâtre/Poésie/Performance
sur la porte du bureau
En bref
- les bras-nus c'est des livres avec des textes - à dire
- les bras-nus publient des livres - à dire
- des poèmes, des récits, du théâtre, des partitions, des manifestes - à dire
- du bruit – à dire
- des images – à dire
- à dire - à voix haute et n'importe où
- à dire - par la bouche
- avec - la langue
- les mains
- à dire
- Les bras-nus font des livres pour que tu les lises pour que tu les dises pour que tu les promènes pour que tu les parles pour que tu les aimes que tu les détestes
pour que tu les mouilles (pas exprès) que tu les affiches que tu les postérises ou que tu les mélanges pour que tu les découpes que tu les punaises
(au mur) pour que tu les perdes que tu les oublies enfin puis pour que tu les retrouves (derrière le canapé) pour que tu les prêtes à ton voisin pour que tu les taches au café le matin ou à l'huile le midi ou à la soupe le soir pour que tu les lancent (en l'air) que tu les notes avec
ton prochain rendez vous chez le dentiste sur la première page du livre que tu les notes encore et que tu les annotes que tu les soulignes pour que que tu surlignes que tu barres que tu arraches que tu – fais ce que tu veux.
- Les bras-nus font des livres mais ils n'ont pas de capital. Ils sont en association
- Les bras-nus c’est pour les sans-culottes c’est pas pour bronzer
- les bras-nus aimeraient bien être boursiers mais il s'agit d'être endurant pour y
parvenir
Et les bras-nus hésitent à parvenir. C'est une question. Une ondulation. Discutable
- les bras-nus c’est pour les sans-culottes c’est pas pour bronzer
- et tout le reste est littérature donc
- un jeu, un combat?
- un com-ba-un-je ?
A tantôt en bord de plateaux
UN BRAS NUS
La maison
poème éditorial - 1
en cours
eventail
autoportrait
La maison
poème éditorial - 0
vacho
La maison les-bras-nus est une maison. C’est important une maison. Ça abrite. Sans abri, on arrive à rien. On attrape froid. On s’enrhume. On se fatigue. On dit sans feu ni lieu, et aussi sans foi ni loi. Ça se rejoint. Alors une maison. Pour ne pas brûler trop vite. Pour ne pas se fixer pirate avec un bandeau se buriner au soleil perdre un œil et mourir trop vite trop tôt. Pour avoir le temps de chercher gratter réfléchir souffler raturer griffonner tracer jeter rater trouver afficher. Dans son coin. De faire des tartes aux pommes aussi. A l’abri. Tout doux. Sans avoir peur de la pluie qui va venir. Ou de la nuit. Parce qu’on a fermé la porte. Et que la nuit reste toujours dehors. Une maison ça attache. Une maison on en sort et puis on y revient. On part en voyage et puis on en revient. On s’essuie les pieds sur le paillasson. On se repose. Elle existe. Dans ma maison, il y a des livres. Mais pas que. Dans ma maison ça parle, il y a du bruit. Et de l’air. C’est quand j’ouvre les fenêtres parce que dans ma maison souvent, même la porte est ouverte. Ma maison est un outil, pour jouer pour écrire pour faire des livres et pour faire du bruit. Il y a une vache bleue. Elle s’appelle Vacho. Et ma maison, elle aspire aux plateaux. Ou aux halls de gare. Parce que ma maison d’avant c’était un théâtre. Comme un hall de gare. Mais quelqu’un me la prise. Ma maison d’avant elle s’appelait les-bancs-publics. Pour s’asseoir et regarder les gens autour de soi. Laisser le temps glisser. Mater, se bécoter et lire. Un plateau-outil. Moi avant dans ma maison j’étais déguisée, je m’appelais Irène. Et quelqu’un me la prise. Et Irène a fichu le camps. Et c’était rude. Il a fallu se refaire une autre maison. Ça a pris du temps. Il a fallu grandir. Je savais pas qu’on volait les maisons. Dans ma nouvelle maison il y a des livres qui disent du théâtre. Et il y a des tables pour les lire. Mais pas que. Parce que bien sur dans ma nouvelle maison nous sommes plusieurs. Plusieurs Qui Parlent. Plusieurs Qui habitent. Des Qui écrivent. Des Qui parlent. Des Qui lisent. Des Qui broutent. Ma maison aujourd’hui s’appelle les-bras-nus. A cause de l’héritage. Et à cause que je ne m’appelle pas Shiva. Ma maison d’aujourd’hui s’appelle les bras nus. Et moi je suis une Marquise. Révérence. Je suis déguisée. C’est ma maison. Et je la partage. Asseyez-vous. Promenez-vous. Faites comme chez vous. Révérence.
UNE MARQUISE
Vous pouvez envoyer vos manuscrits (pour les Grands et Petits plateaux) vos brouillons (pour Labo) et vos bricolages sonores (pour Echantillonnages Sonores) aux Marquises via lesbrasnus@yahoo.fr nous lirons et écouterons. Révérences.
La maison
la Maison des Bras Nus est tenue arrangée montée nettoyée bricolée
par Mélanie Stravato et Malwen Voirin
Annexes
Les bras nus EN PRIX (et en tournée...)
lampadaire/ installation place londe
Des Pintades et des manguiers de Claire Tipy a été sélectionné pour le prix Godot 2023, ainsi que pour le prix Sony Labou Tansi 2024.
Le livre a été réédité fin septembre 2023, toujours accompagné de sa camarade fiction radiophonique Yaaba, et préfacé par l'auteure de théâtre Penda Diouf.
Juste a temps pour honorer sa nomination Prix du comité de lecture de la Chartreuse 2024, et sa sélection aux rencontres internationnales de l'écriture dramatique de La Mousson d'été 2024.
Il aura fallu qu'on nous sauve de Geoffrey Dahm, paru en septembre, vient d'être nominé Prix Godot PACA 2024.
Il est également sélectionné pour la saison 2024/2025 au sein des dispositifs Panorama théâtre(s) de l'académie d'Amien et Collidram des académies de Lyon, Metz et La Réunion.
La joie de Louise Wailly, créée au Festival Off, d'Avignon 2023 à Artéphile , est toujours en tournée.
Jeune qui veille de Lucie Vérot est créé le 12 septembre 2024 à la Maison Maria Casarès le 12 septembre 2024 dans une mise en scène de Marie Démésy, puis partira en tournée.