Les Bras Nus
Edition/Théâtre/Poésie/Performance

sur la porte du bureau
En bref
"Plus vous ferez votre propre régime de signes, moins vous serez une personne ou un sujet,
plus vous serez un "collectif" qui en rencontre d'autres, qui se conjugue
et se croise avec d'autres, reactivant, inventant, futurant, opérant des individuations non personnelles." G.Deleuze
Les bras nus est une petite et joyeuse maison d'édition indépendante,
imaginée par des gens qui se trimballent sur les plateaux.
Alors, des petits plateaux, des grands plateaux, des mille-plateaux.
Les Bras Nus n'ont pas de capital. Ils sont en association.
Les Bras Nus aimeraient bien être boursiers mais il s'agit d'être endurant pour y parvenir.
Et Les Bras Nus hésitent à parvenir. C'est une question. Une ondulation discutable.
Pour les gens des plateaux, le livre est quelque chose un peu à part, un cheval,
une étape, un produit qui se détache, entre deux temps de création :
celui d'un texte qui se fixe un jour, indélébile ;
et celui d'un spectacle qui viendra et repartira.
Le texte reste matière et sas.
Le spectacle appartient à un autre règne.
Ces livres sont des outils, pour ceux qui montent des pièces.
Ces livres sont une trace, pour ceux qui ont vu un spectacle.
Tout le reste est littérature donc,
Un jeu ou un combat...
A tantôt en bord de plateaux
UN BRAS NUS
Annexes
Les bras nus en prix et en plateaux...

lampadaire/ installation place londe
Des Pintades et des manguiers de Claire Tipy après avoir été nominé pour le prix Godot 2022, vient d'être sélectionné pour participer au prix Sony Labou Tansi 2024. Nous lançons donc une réédition pour l'automne car nous sommes au bout de notre deuxième tirage
et un désir de réaménagement du livre nous a chatouillé.e.s..
Il viendra fin septembre donc toujours accompagné de sa camarade fiction radiophonique Yaaba et préfacé par l'auteure de théâtre Penda Diouf.
Il aura fallu qu'on nous sauve de Geoffrey Dahm paraitra en septembre. Il est d'ores et déjà sélectionné pour le prix Godot 2024.
La joie de Louise Wailly sera joué au Festival Off d'Avignon à Artéphile . Une librairie (la Comédie Humaine déployée)vous attend dans le hall du théâtre.
La maison
poème éditorial - 1

vacho
La maison les-bras-nus est une maison. C’est important une maison. Ça abrite. Sans abri, on arrive à rien. On attrape froid. On s’enrhume. On se fatigue. On dit sans feu ni lieu, et aussi sans foi ni loi. Ça se rejoint. Alors une maison. Pour ne pas brûler trop vite. Pour ne pas se fixer pirate avec un bandeau se buriner au soleil perdre un œil et mourir trop vite trop tôt. Pour avoir le temps de chercher gratter réfléchir souffler raturer griffonner tracer jeter rater trouver afficher. Dans son coin. De faire des tartes aux pommes aussi. A l’abri. Tout doux. Sans avoir peur de la pluie qui va venir. Ou de la nuit. Parce qu’on a fermé la porte. Et que la nuit reste toujours dehors. Une maison ça attache. Une maison on en sort et puis on y revient. On part en voyage et puis on en revient. On s’essuie les pieds sur le paillasson. On se repose. Elle existe. Dans ma maison, il y a des livres. Mais pas que. Dans ma maison ça parle, il y a du bruit. Et de l’air. C’est quand j’ouvre les fenêtres parce que dans ma maison souvent, même la porte est ouverte. Ma maison est un outil, pour jouer pour écrire pour faire des livres et pour faire du bruit. Il y a une vache bleue. Elle s’appelle Vacho. Et ma maison, elle aspire aux plateaux. Ou aux halls de gare. Parce que ma maison d’avant c’était un théâtre. Comme un hall de gare. Mais quelqu’un me la prise. Ma maison d’avant elle s’appelait les-bancs-publics. Pour s’asseoir et regarder les gens autour de soi. Laisser le temps glisser. Mater, se bécoter et lire. Un plateau-outil. Moi avant dans ma maison j’étais déguisée, je m’appelais Irène. Et quelqu’un me la prise. Et Irène a fichu le camps. Et c’était rude. Il a fallu se refaire une autre maison. Ça a pris du temps. Il a fallu grandir. Je savais pas qu’on volait les maisons. Dans ma nouvelle maison il y a des livres qui disent du théâtre. Et il y a des tables pour les lire. Mais pas que. Parce que bien sur dans ma nouvelle maison nous sommes plusieurs. Plusieurs Qui Parlent. Plusieurs Qui habitent. Des Qui écrivent. Des Qui parlent. Des Qui lisent. Des Qui broutent. Ma maison aujourd’hui s’appelle les-bras-nus. A cause de l’héritage. Et à cause que je ne m’appelle pas Shiva. Ma maison d’aujourd’hui s’appelle les bras nus. Et moi je suis une Marquise. Révérence. Je suis déguisée. C’est ma maison. Et je la partage. Asseyez-vous. Promenez-vous. Faites comme chez vous. Révérence.
UNE MARQUISE
Vous pouvez envoyer vos manuscrits vos brouillons et vos bricolages sonores aux Marquises via lesbrasnus@yahoo.fr nous lirons et écouterons. Révérences.
Les librairies
Les bras nus en rayon...

librairie 0. / Paris Théâtre du Rond Point
Bien sûr, tous nos livres peuvent être commandés dans n'importe quelles librairies.
Mais certaines nous soutiennent, et entrent nos ouvrages dans leur fond. En voici la liste, non exhaustive :
DANS LE SUD
à AVIGNON, à La comédie humaine et à La mémoire du monde
à VILLENEUVE LES AVIGNON à la librairie de la chartreuse
à MARSEILLE à L'odeur du temps, L'histoire de l'oeil, Maupetit et à Pantagruel
à AIX EN PROVENCE à la librairie Goulard
à MARTIGUES à l'Alinéa,
à EGUYERES à L'atelier agora
à DIEULEFIT à Sauts et gambades
à NYONS à L'olivier
à VALREAS aux Chemins de traverse
à VAISON LA ROMAINE à Montfort
à FORCALQUIER à La Carline
à DIGNE à La ruelle
à GAP à La loupiote
à BRIANCON à Voyage au bout des livres
à TOULOUSE à Ombre blanche
AU NORD DU SUD
à GRENOBLE à La nouvelle dérive
à DIJON à La fleur qui pousse à l'intérieur
à PARIS à Libralire, à la librairie du Théâtre de la Colline, au Coupe papier, à la Librairie théâtrale, à la librairie O. au théâtre du rond point, à EXC (à côté de Pompidou) et la librairie Vendredi
à DOUARNENEZ à L'angle rouge et à L'ivraie
à PONT CROIX à La pluie d'été
à QUIMPER à Librairie et curiosités.
à LILLE au Bateau livre et à L'affranchie
Les articles
Les bras nus en critique...

librairie Ombre Blanche / Toulouse
Quelques articles sur les livres des bras nus :
de Thierry maricourt,
sur le site Maricourt nordique, site d'actualité sur la littérature venue du nord :
Finn Iunker
de Didier Ayres,
sur le site Lelittéraire, site de critique littéraire dirigé par Frédéric Grolleau :
Chroniques de l'Enclave
La mort d'Orkhon
L'apocalypse selon Gunther
Philoctète
de Nicolas Roméas
sur le site l'insatiable
Philoctète
Les interviews
made in bras nus...

Performance Les Marquises/ Contre-Colloque
Interview de Finn Iunker du 21 novembre 2022
présente dans l'échantillonage sonore N°1 - Voix d’Israël
FINN IUNKER Allo… Vous m’entendez maintenant ? Oui ?!
LES BRAS NUS Joli barbe !
FI Oui, merci… Je serai le père noël cette année !
LBN T’es où ?
FI Je suis à Oslo, chez moi… Olav est à l’école, j’ai pris sa chambre… Il fait très froid là, il neige un petit peu, mmh… Et c’est très sombre, très peu de lumière…
LBN C’est quoi cette pièce ?
FI Euh… C’était… Euh… L’idée s’est vite imposée de tourner les situations de façon à ce qu’elles marchent sur la tête… D’entendre quelque chose de critique sur Israël avec des voix israéliennes. Donc j’ai trouvé ces témoignages de soldats qui racontent ce qu’ils font aux palestiniens ; descriptifs ; de la situation générale ; les Israéliens disent ce qu’ils font ; aux victimes…
LBN Tu les as choisi comment les témoignages ?
FI Je ne suis pas sûr de ce qui m’a fait en sélectionner un plutôt qu’un autre, mais, je crois que j’ai essayé avec plusieurs, et ensuite j’ai gardé ceux, ceux avec lesquels j’étais en mesure de faire des connexions…
LBN Tu as réécrit les témoignages ?
FI Mon accord avec Breaking the silence était de ne changer aucun faits, et de garder l’esprit des témoignages… Donc j’ai essayé de juste les nettoyer un petit peu, et de les rendre un peu plus cohérents… Parfois je me concentre juste sur une action au sein d’un témoignage… Par exemple, si un soldat parle de… D’abord ils sont aller à Jénine pour frapper quelqu’un, et ensuite ils sont allé à Ramallah, peut-être je garde juste ce qui s’est passé à Jénine…
LBN Tu travailles comment ?
FI Je me suis senti comme un archéologue… à remuer un petit peu de sable, et ensuite, quand on a remué un petit peu de sable pendant longtemps, on… On… On voit ce qu’il y a… Ce qu’il y avait depuis le début en dessous le sable…
LBN Les critiques c’est : C’est pas du théâtre. Et aussi, c’est trop compliqué…
FI Un des critiques disait qu’on ne comprend pas le contexte… Que ça semble non provoqué… Et ça m’a surpris parce que tout le propos du livre c’est de montrer que la violence n’est pas du tout provoquée. J’ai l’impression qu’ils pensent que tout va bien en Israël, et il y a des choses malheureuses qui se passent dans les territoires occupés, mais à la fin il y aura un processus de paix et tout ira bien à la fin, et en attendant c’est très difficile et c’est très compliqué et il faut s’occuper des terroristes… Je veux dire ces terroristes sont les mêmes terroristes qu’il y avait en France pendant la seconde guerre mondiale… Ceux qui s’opposaient aux nazis… Et les mêmes en Norvège… Ceux qui résistaient étaient des terroristes… Et c’était très compliqué…
LBN C’est du théâtre, c’est de la musique, c’est quoi ?
FI J’ai essayé d’organiser le son… Il y a une sorte de musique qui fait juste euh, un morceau peut s’ouvrir avec (grave) dong dong dong dong dong dong dong et ensuite à la fin (aigu) di di di di di di di di… Quand on organise le son, on crée de la musique…
Ateliers, Performances,
Prix BOL
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